La démarche de ce centre culturel promu par l’avocat Me Nouga, vise notamment d’œuvrer de manière scientifique pour le retour aux sources ancestrales.
Le Centre culturel virtuel et réel Bon Ba Mbog a deux ans déjà. Il est né en 2022, suite à la volonté de son promoteur, Me Nouga. Le centre au travers de ses activités, a l’ambition d’œuvrer de manière scientifique pour le retour aux sources ancestrales, un retour à la civilisation des peuples de la grotte. « Évidemment dans cette posture, nous ne sommes pas en terrain conquis parce qu’il y a la civilisation Romano judéo chrétienne qui a exploité le model colonial pour renverser la civilisation originelle du peuple noir », reconnaît Me Nouga.
Pour retrouver la civilisation du peuple Bassa, le Centre culturel Bon Ba Mbog surfe sur la découverte et la promotion « des musiques, des arts sonores les plus anciens que nous produisons. Nous promouvons toutes activités culturelles de nature à traduire la civilisation originelle des peuples Noirs dans la réalité. Dans cette posture, nous avons créé une école de langue pour apprendre la langue Benne, les langues Bisso’o et quelques langues Beti. Nous cherchons des enseignants pour des langues Bâti, parce qu’il y a quatre langues Bâti qui sont des langues complètes », explique le promoteur.
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Le Centre culturel a aussi lancé une initiative pour impulser l’idée de la réappropriation des techniques ancestrales. « Il y a la technique du tissage, le tissage comporte plusieurs dimensions, il y a tissage du fil, le tissage des roseaux, le tissage des rotins qui ont chacun un nom particulier. Par exemple, celui qui tisse le tissu est un tisserand. » Le Centre Culturel Bon Ba Mbog lance sa première session d’apprentissage du tissage appelé mbango en langue mbene. Cette formation de 2 mois vise la réappropriation de la science de la fabrication du tissu traditionnel.
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Au rang des actifs du centre, le lancement de la construction les maisons du village suivant les projections des Mbombog, qui depuis 2016 ont demandé aux Bassa de construire des maisons du village. « Nous au niveau du Centre culturel, précise Me Nouga, étendons cela à d’autres. On ne se limite pas aux Bassa seulement parce qu’on estime que le Mbog est implémentable ailleurs. C’est dans cette perspective que nous lançons la formation des techniques ancestrales notamment la technique de tissage. Nous espérons ainsi redéployer cette technique au sein du peuple traditionnel Bassa et pourquoi pas, retrouver des tissus qui seront susceptibles de représenter l’identité du peuple Bassa. C’est un projet impactant que nous suivons attentivement et patiemment et dont nous espérons susciter l’intérêt de tous. »
Francis MBOCK
