Une forte conviction qu’elle a toujours. « Aucun pays au monde ne s’est développé grâce aux importations. Des USA à la Chine en passant par la Russie et les pays du BRICS, le secret est le même : attachement réel, pas onirique à l’industrialisation, développement de faits qui donnent vie à l’industrialisation, ce qui permet de dompter la nature, créer des emplois, vivre en grande partie indépendamment des autres », confie cette femme de 48 ans, mère de trois enfants qui a pour combat le plus acharné, la montée en puissance de l’industrie camerounaise.
Faisant partie des rares patronnes d’entreprises répertoriées par Wikipédia qui lui consacre un espace, Audrey Augustine Ngo Yetna Chicot cette femme d’origine Bassa’a est issue d’une famille de cinq enfants dont elle est la seule fille. Ex-mannequin et très habile négociatrice, la patronne de MSMI (Multi services et matériels industriels, une entreprise créée en 2003 et qui excelle dans la fabrication mécanique, la maintenance industrielle, l’industrie de transformation) a lancé Botafogo GSM (Grande Sanaga Maritime), un club de football qu’elle préside et dont le but est de permettre à l’industrie sportive d’avoir un gai visage.
Depuis une quinzaine d’années, elle est discrètement positionnée au cœur des relations entre la Russie et le Cameroun. Pour Moscou comme pour Yaoundé, c’est la personne à consulter pour une action d’envergure dans un sens comme dans l’autre. Audrey Augustine Ngo Yetna Chicot, une femme d’influence, qui a toujours un discret crucifix sur elle.
Frédéric MOUTOME