La vente des médicaments d’origine douteuse met à mal la santé des populations de ce département de la région du Centre.
Dans le Nyong et Kelle, le phénomène de la vente des médicaments d’origine douteuse prend de l’ampleur au vue et au su de tous. Chaque jour les points de ventes se multiplient un peu plus dans la ville d’Eseka et les villages périphériques sous le nez et barbes de tous. « On a même, la peine à faire la distinction entre la parfumerie et la pharmacie», déplore un riverain.
Les tenanciers, étaient pour la plupart des vendeurs d’épices, de carburant et à la sauvette. Mais du jour au lendemain, ces derniers, sans qualifications aucune, sans diplôme ni attestation, se font appeler «Docta». Le nombre de consultations par jour qu’ils effectuent est inimaginable. Hommes, femmes enceintes et enfants consomment ce qui va les emmener tout droit vers la morgue. .
Les conséquences sont nocives car les populations étant consommatrices principales sont à la merci de la mort gratuite issue de ce poison lent. Tout se retrouve dans un cafouillage à nul autre pareil. La prolifération de médicaments contrefaits, falsifiés ou de qualité insuffisante a des conséquences tragiques. « La contrefaçon n’est pas seulement un acte criminel », écrit le Professeur Pierre Ambroise-Thomas, expert de l’OMS en paludisme et parasitoses tropicales. « Le terme d’homicide convient parfaitement, quoique certains préfèrent parler de meurtre », poursuit l’expert. Intoxications, destruction du foie, du cœur et des reins sont entre autres maladies causées par la consommation des médicaments de la rue sur la santé des populations.
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Aux grands maux les grands remèdes, dit l’adage mais lorsque les remèdes en eux-mêmes constituent déjà un mal, il y’a lieu de s’interroger. Ainsi il est temps pour les autorités de saisir le taureau par les cornes. En prenant des mesures fermes afin de sauver les âmes qui périssent à petit feu. Le Nyong et Kelle doit-il rester le dépotoir des malheurs provoqués ?
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Au soir de la tournée de prise de contact du nouveau préfet, l’Administrateur Civil Chaibou, un homme de situation, l’espoir des populations reste confiné autour d’un éventuel arrêt préfectoral qui va changer les choses en sauvant les vies singulièrement à Eseka et aussi dans les 10 unités administratives du Nyong et Kellé.
Simon DUPONG