La question « genre », autrefois majoritairement associée à la grammaire, est un concept assez récent d’origine anglo-saxonne, dérivé du mot « Gender ». Terme dont la paternité est attribué au psychologue et sexologue John MONEY, le « genre » est examiné sous le prisme culturel par la sexologue britannique Ann OAKLEY. Elle relie le « genre » à une vision culturelle et le « sexe » à une vision biologique.
Dès 1980 la sphère publique a pris en compte le questionnement sur les relations hommes-femmes. Le féminisme et la sociologie ont, à juste titre, établi la différence entre « genre » et « sexe ». Ce dernier renvoie aux attributs biologiques des hommes et des femmes tandis que le genre, lui, remet en perspective les constructions historiques des différences entre hommes et femmes. Aux plans culturel, hiérarchique et symbolique. Et compte tenu de leurs variations dans le temps. Le partage des rôles sociaux, modelé par la famille, l’éducation ou la collectivité a institutionnalisé une hiérarchie séculaire. L’homme est l’entité dominante. Christiane THIRY (Magazine PSYCHOLOGIES) constate que le principe de l’égalité hommes-femmes n’est inscrit dans la constitution Belge que depuis 2000. Le droit de vote a été reconnu aux françaises après les turques et les grecques. La volonté politique d’instaurer une réelle égalité dans le traitement de la relation hommes-femmes est indéniable, et l’un de ses instruments les moins contestés est l’approche paritaire en matière de dévolution de la responsabilité.
Cette constante doit absolument être maintenue. Car, selon le GLOBAL GENDER GAP REPORT 2020, il faudrait encore un siècle pour atteindre l’égalité hommes-femmes dans le monde. Notre magazine est conscient des grands enjeux de notre époque ; il s’inscrit dans une démarche de responsabilité et de citoyenneté. Il a tout naturellement désigné une femme au parcours remarquable à la direction commerciale et marketing du « GRAND BASSA ». Femme de défis très tôt confrontée aux difficultés des publics fragiles ou en marge, Patricia Ngo Yana est une militante aguerrie de l’inclusion. Comprise comme un indicateur de résilience dans une société qui prend en compte toutes les composantes de sa population, l’inclusion représente un outil particulièrement fiable de mesure de la convergence sociale. Femmes, Jeunes, personnes en situation de handicap, publics éloignés des dynamiques culturelles ou économiques…
Patricia Ngo Yana est associée à des engagements multiformes visant à la restauration de la dignité par le biais de la restauration des droits. Responsable d’association, chef de projet dans un programme économique ou figure de proue de la société civile, Madame Ngo Yana fait partie de ceux qui impulsent le changement. Et ses combats ne se comptent plus : la disparition du plafond de verre en Europe, la prise de conscience collective sur les maltraitances infligées aux personnes de race Noire au Moyen orient ou au Maghreb, la question « genre » ….. C’est à cette personne à tous points de vue exceptionnelle qu’échoie la direction commerciale et marketing du magazine « LE GRAND BASSA ». Nul doute que le magazine est entre de bonnes mains !
Claude LEKAGNE