L’humilité et l’objectivité l’animent au quotidien. Dieudonné Mbeleg est né le 10 mars 1968 à OTELE au Cameroun. Il est à ce jour, Directeur Hors classe des services pénitentiaires, et dirige le premier établissement pénitentiaire le plus sécuritaire de France, c’est-à-dire le Centre pénitentiaire de Vendin le Vieil, dans le Pas de Calais à côté de Lens.
Comme chaque digne fils de nos localités, tout a commencé dans sa jeunesse avec un parcours objectif hérité de ses parents. Son père Gabriel Yogo, né en 1912 à Bakoukoue, décède en 1994 à l’âge de 82 ans. Son père est issu d’une famille polygame dont il est le dernier des 7 frères. Il est de confession catholique et épouse NGO MBELECK Tecla , une fille BADJOB qui va lui donné 5 enfants. Parmi ces enfants, 4 filles et un garçon qui est Dieudonné MBELEG , le petit dernier de la famille. Les parents et surtout le père va inculquer a ses enfants les valeurs d’honnêteté, de rigueur et de travail. Après des études primaires, Dieudonné Mbeleg fait ses études secondaires au collège Sacré-Cœur de Makak et à l’université de Yaoundé où il obtient une licence des sciences. Il rejoint la France et est inscrit à l’université de Nice Sophia- Antipolis. Il rejoint sa famille qui y réside depuis plusieurs années. Le digne fils Nsa’a et fier de l’être, a un parcours admirable .
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Il est diplômé au Centre Européen de Recherche de l’Enseignement des Géosciences de l’Environnement ; diplômé de l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (Paris) ; diplômé de l’Ecole Nationale de l’Administration Pénitentiaire ; et diplômé de l’Institut des hautes Etudes du Ministère de l’intérieur (Paris), sans oublier qu’il s’est spécialisé en Gestion des crises et audits internes ( ENA Paris). Dans sa carrière professionnelle, il a toujours voulu travailler dans le secteur de la sécurité malgré son appétence avec les domaines scientifiques. Après un cursus universitaire, il a commencé sa carrière au Ministère de la Justice au sein de l’Administration pénitentiaire en 2002. Il savait que les fonctions de cette administration vont lui plaire et lui apporter de la satisfaction pour une carrière dans le secteur public. Par la suite, en grand travailleur, il ne s’est jamais interdit de solliciter un poste dont il avait envie. Le ministère de la Justice propose une grande variété de missions et de responsabilités. Il offre un contact permanent avec l’humain, les préoccupations concrètes des gens. Cette variété d’expériences et de missions lui a beaucoup apporté. Il n’a plus quitté le monde de la Justice et de la sécurité, au sein duquel il a conduit de différents projets en France. Il a ensuite assumé différentes fonctions de direction extrêmement exposées. Ces expériences lui ont permis d’avoir un pied dans la stratégie et un pied sur le terrain. Depuis 2021, il dirige l’établissement le plus sécuritaire de France, une reconnaissance qui valorise un parcours, une volonté et une ambition. Et c’est avec beaucoup de reconnaissance qu’il remercie tous ceux qui lui ont fait confiance. Cette confiance qui les honore mais surtout l’oblige à se surpasser dans son travail.
Mais tout beau parcours n’étant pas sans difficultés la première difficulté a été l’accompagnement et l’information, car les jeunes avaient besoin d’être bien informés et accompagnés pour mieux choisir leurs métiers.
La deuxième difficulté était de s’imposer dans son environnement professionnel. Lorsqu’on vient d’un milieu modeste et que l’on n’a pas de réseau, même si on a beaucoup de talent, on a toujours besoin d’aides en termes de méthodologies, de conseils, d’organisation, et de soutien sur la durée. Tout cela lui a manqué. Pour ce qui est de la grande communauté Nsa’a, il croit et pense qu’elle a besoin d’un projet optimiste. Malgré ses fractures et ses blessures, le Nsa’a reste un grand peuple avec des valeurs et des talents. Rien ne serait pire que de subir en silence les combats qui s’annoncent. Ils s’appellent culture, développement, maîtrise de notre propre destin. D’après lui, nous ne devons donc pas renoncer à gagner la bataille pour le développement du Cameroun et de notre communauté. C’est la raison pour laquelle il travaille avec plusieurs personnes morales au Cameroun car il a réalisé avec l’association qu’il crée avec sa sœur Pauline (France-Cameroun SOS VILLAGES) en 2011, l’électrification du village de BAKOUKOUE, avec un montant avoisinant les 100 000 euros. C’est la raison également pour laquelle il a adhéré au projet initié par son jeune frère BASSA BÂTI MPO’O, PAGLAN NTAMACK Emile Scoott, pour créer LIHAA LIMAHOL INTERNATINALE , une association qui regroupe les personnalités BASSA, BATI MPO’O, préoccupées par le développement de notre communauté et convaincues de ce que l’épanouissement à tous les niveaux pourrait découler de la mise en commun de nos énergies, de nos efforts intellectuels, physiques, matériels et économiques. Par ailleurs, il a dernièrement participé aux assisses de Paris de la diaspora camerounaise, où il était rapporteur de la commission qui traitait du développement socio-économique du Cameroun, un enjeu majeur. Il faut avouer que l’ambition première sera de réconcilier aujourd’hui, un Cameroun si fragmenté, notre communauté BASSA BATI MPO’O si difficile à souder. Faire que, de part et d’autre, on se parle, on se reconnaisse, on se comprenne. Que l’on arrive à restaurer cette valeur cardinale qui soude toute une communauté autour du respect de l’autre et du vivre ensemble, les valeurs qui manquent aujourd’hui à notre communauté et au-delà qui manquent à la Nation toute entière : la confiance et le sens donné à la valeur travail. La confiance du peuple en ses élites. La confiance entre l’Etat et ses enfants, ceux qui sont restés au pays et ceux qui sont à l’extérieur qu’on appelle « diaspora » qui structurent une société, la confiance en l’avenir. Là se joue le futur de notre communauté et celle du pays, pense notre digne fils. Pour lui, « la mobilisation de notre communauté autour des valeurs que je viens d’évoquer sera nécessaire pour créer ou recréer ce projet optimiste que j’ai évoqué au début. » Pour ce qui concerne le journal le Grand Bassa, il remercie infiniment notre journal pour cette opportunité et les engagements qu’il soutient, il pense « qu’ensemble, en préservant notre identité, l’unité de notre communauté sera la clé pour surmonter les nombreux défis qui se présentent. » Pour lui, il est question de soutenir toutes les initiatives qui émergents des nôtres, en mettant en valeur nos jeunes talents car ils sont nombreux et parfois manquent de moyens. « L’avenir est entre nos mains, ne confions pas les clés à d’autres, car pour lui nous sommes les meilleurs acteurs de notre propre développement et renouveau. »
Simon DUPONG