Des artistes africains les plus googuelisés, Armand Biyag occupe une place de choix. Ce fils de Ndog Ngwet, précisément de Log Iko (dans la Sanaga Maritime) joue avec la même dextérité du piano, du balafon et des percussions, ce qui lui vaut l’appellation de l’homme-orchestre. L’immensité de sa texture vocale ne cesse de subjuguer le monde.
Armand Biyag aligne aujourd’hui les dates à l’international et pourtant, cette fierté du peuple Bassa ne chante qu’en sa langue, parce que l’homme garde les pieds et la tête dans la tradition. Même ses textes sont au service de la communauté, de la société. Sa voix a beau tutoyer les astres, et il aurait pu s’en contenter. Mais Armang Biyag n’est pas un adepte de l’art pour l’art. Il doit avoir un message dans chaque chanson, une vibration émotionnelle dans chaque note.
2023 ne lui a pas permis de réaliser tous ses projets, à cause d’une tumeur au cerveau qui l’a sévèrement handicapé, au point de lui faire perdre la vue pendant trois semaines. Il ne remerciera jamais assez Antoine Ndzengue, le fondateur de Neptune Holding, qui l’a envoyé se faire opérer en Tunisie, prenant en charge tous les frais. Audrey Chicot Yetna est également de ces personnes qui ont contribué à écrire son histoire. Armand Biyag rêvait d’avoir un disque dans les bacs, elle va lui offrir bien plus : la maison de production « YET MUSIC », l’ouverture d’un studio musical « CAZA AFRIKA » et la réalisation de son premier album « Njan », les traces, son second album qui paraît en 2016 est une projection. L’homme se porte bien et il est confiant que 2024 lui réserve bien des choses.
Valgadine TONGA
