La thèse selon laquelle les basaa proviendraient de l’Égypte antique nous vient d’un marin allemand qui le révèle en premier au Rév Pasteur Samuel Massing qui en fera plus tard son prêche quotidien. C’est ainsi que l’idée s’embrase bien que selon la tradition orale il soit explicitement dit que nous venons de « likôl », autrement le soleil levant. Comment donc nos pères bien que connaissant leur origine aient été incapables de nous situer précisément sur leur origine ?
La réponse est qu’ils ne sont pas tous venus d’un même lieu et qu’ils s’étaient retrouvés accidentellement dans un camp de réfugiés en fuyant les inquisitions musulmanes. C’est de là qu’ils ont été pris en charge par un redoutable général de guerre sans doute un avatar investi par la divine providence pour assurer leur protection et les aider à s’implanter selon les desseins de la Nature. Il s’agit de Ñnañga, qui, à travers sa descendance, assurera donc la renaissance ou plutôt la refondation d’une ancienne civilisation, voire une ancienne communauté spirituelle et cultuelle. D’où le terme basaa qui signifie que « Ceux de Sa’a », renvoie plutôt à une communauté spirituelle et non génétique, même si à l’intérieur de ce groupe co-existent des clans qui inversement sont pour leur part une affaire de liens génétiques. En conséquence Ngog-Lituba est bel et bien l’origine des basaa du Cameroun. Car c’est de ce haut lieu que la communauté avait été reconstituée dans le respect des dispositions stellaires, des fondements spirituels et géostratégiques.
Toutefois, la présente ébauche de l’origine des basaa du Cameroun ne remet pas en cause les liens de cette communauté avec l’Égypte antique. Elle recadre simplement le débat en invitant les uns et les autres à repartir sur les bases de ses fondements avant de vouloir établir quelques rapprochements possibles avec l’extérieur. Tout comme nous ne sommes pas tous d’accord avec cette égyptologie qu’on nous standardise aujourd’hui dans tous les menus sans pour autant nous sembler être la préoccupation primordiale de notre jeunesse qui a plutôt besoin des véritables pisteurs capables de les entrainer dans les sentiers abandonnés de nos traditions actuelles qui sont ce qui peut le mieux aider à comprendre l’antiquité. Etant donné que c’est la postériorité qui explique mieux l’antériorité et non l’inverse.
Vanel TONYE
Très belle initiative.